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Travail en prison : préparer (vraiment) l’après

Les pages qui suivent montreront que la possibilité d’un travail en prison renforcé en volume, en qualité, en modernité et en efficacité sociale, véritable instrument d’une politique de réinsertion (et de sécurité) n’a rien d’un pari impossible.

Travail en prison : préparer (vraiment) l’après

Introduction ou extrait du livre blanc

"Pourquoi donc s’intéresser au thème, d’apparence réduit, du travail en prison ?

Parce que la prison n’est pas seulement l’institution qui garantit notre sécurité en y enfermant des personnes qui représentent un danger pour notre vie sociale. Elle est en même temps celle qui doit libérer, après leur peine, des personnes de retour au milieu de nous. Elle participe par conséquent aussi à notre sécurité, en faisant de détenus réputés dangereux, des hommes – il y a peu de femmes – capables de vivre paisiblement.

Si la première mission est bien perçue, la seconde est souvent oubliée. Non de la loi, qui fait obligation à la prison d’assurer la réinsertion des prisonniers. Non des auteurs de règles, qui ont bien prévu, dans notre Code de procédure pénale, divers outils de réinsertion, parmi lesquels ils ont placé le travail en premier. Mais de la triste réalité des choses. Le travail – auquel l’immense majorité des personnes détenues aspire – est minoritaire en prison. Et si on ne casse plus de cailloux au bout d’une chaîne, son contenu n’est, dans trop de cas, guère plus incitatif : « c’est pour passer le temps » dit un détenu qui a la chance de pouvoir se rendre à l’atelier. Mal considéré et mal rémunéré, il donne une idée assez sombre de ce que peut être l’intérêt de gagner sa vie en travaillant. Cet aspect lugubre n’encourage guère les entreprises à s’y investir, déjà contraintes par les multiples exigences d’ordre de la vie carcérale.

Le travail n’est pas seulement un outil de réinsertion future ; il est aussi, par une rémunération régulière, le moyen pour un détenu de reconquérir dans sa vie carcérale, la dignité et l’absence de dépendance. Au-delà d’une exigence de rationalité économique, le travail en prison est pour es entreprises un véritable engagement social qui contribuera à la lutte contre la récidive. Parce qu’une prison qui ne réinsère pas est préjudiciable à la société toute entière.

Puisque nous sommes encore loin du compte, il fallait donc une réflexion argumentée pour aborder ce sujet. C’est ce que nous avons voulu, dans le prolongement d’une première réflexion conduite par l’Institut Montaigne sur la généralité du système carcéral. Les pages qui suivent montreront que la possibilité d’un travail en prison renforcé en volume, en qualité, en modernité et en efficacité sociale, véritable instrument d’une politique de réinsertion (et de sécurité) n’a rien d’un pari impossible. L’objectif est à notre portée."

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