"Dans ce guide, nous vous présentons des fonctionnalités d' Intelligence Artificielle que l’on trouve dans les CRM les plus sophistiqués et vous montrons comment elles peuvent aider vos équipes à gagner en productivité, en efficacité et à mieux gérer les nouvelles pistes commerciales (leads) au quotidien. Nous vous partagerons également des cas d’usage tirés de la pratique et des résultats obtenus par des petites et moyennes entreprises qui utilisent déjà l’IA pour faire plus avec moins."
Obtenir le livre blancPlus un jour ne passe aujourd’hui sans qu’une nouvelle prouesse de l’intelligence artificielle ne vienne bousculer nos certitudes. Que ce soit un tableau peint par une IA vendu aux enchères, une chanson générée en imitant la voix d’un artiste décédé ou un texte journalistique entièrement automatisé, tous posent une même question brûlante : à qui appartiennent ces œuvres ? (À moins que vous ne pensiez qu’une machine mérite un droit d’auteur, et dans ce cas… restons calmes.)
Bonne nouvelle, toutefois : législateurs, entreprises et citoyens commencent à prendre conscience de ce vide juridique inquiétant qui entoure les créations générées par IA. Moins bonne nouvelle, les réponses sont encore floues, les cadres légaux divergents et les implications éthiques vertigineuses.
C’est pourquoi aujourd’hui, nous avons choisi de nous pencher sur le thème de l’IA et la propriété intellectuelle, afin d’éclairer les enjeux, les défis et les perspectives autour de cette question-clé du XXIe siècle.
Bonne lecture !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons : qu’est-ce qu’une création générée par IA ? Il s’agit d’un contenu (texte, image, musique, code, etc.) produit entièrement ou partiellement par un système d’intelligence artificielle, souvent à partir d’un prompt ou de données humaines d’entrée.
Mais alors, à qui revient la paternité de cette œuvre ? À l’utilisateur ? Au concepteur de l’IA ? Ou… à personne ?
Les Enjeux juridiques et éthiques :
• Vacuité du droit d’auteur traditionnel : Le droit d’auteur repose historiquement sur la notion de créateur humain. Les œuvres d’IA, sans intention consciente ni subjectivité, tombent dans une zone grise.
• Propriété des données d’apprentissage : Les IA s’entraînent sur des milliards de données (parfois sans autorisation). Qui détient les droits sur les contenus utilisés ? Et sur ce que l’IA en fait ensuite ?
• Risque d’appropriation indue : Une entreprise peut-elle déposer un brevet ou revendiquer une œuvre générée sans intervention humaine significative ? Le risque est grand de voir se constituer des monopoles sur des productions automatiques.
• Droits des artistes humains : De nombreux artistes dénoncent les IA génératives qui « remixent » leur travail sans crédit ni rétribution. Peut-on vraiment parler de création, ou s’agit-il de parasitisme technologique ?
Les Avantages de clarifier la propriété intellectuelle liée à l’IA :
• Sécurité juridique pour les entreprises : Définir clairement à qui appartiennent les contenus générés par IA permettrait d’éviter des litiges coûteux et d’encourager l’innovation dans un cadre sécurisé.
• Valorisation des usages créatifs : En protégeant les œuvres nées d’une collaboration homme-machine, on peut encourager des formes d’expression nouvelles, hybrides et inclusives.
• Stimulation économique : Une régulation équilibrée permettrait à la fois la monétisation des outils d’IA et la rémunération équitable des artistes, éditeurs ou développeurs impliqués.
• Préservation des droits humains : Clarifier la propriété intellectuelle protège les individus face à l’exploitation non consentie de leur voix, image ou style artistique par des IA.
Défis actuels :
• Absence d’un consensus international : Les législations varient fortement d’un pays à l’autre. Par exemple, aux États-Unis, le Copyright Office refuse les droits d’auteur pour une œuvre 100% générée par IA, tandis qu’au Japon, certaines œuvres peuvent être protégées même sans auteur humain identifié.
• Difficulté à évaluer la part humaine dans une création : Si un utilisateur entre un prompt très simple et obtient une œuvre riche, a-t-il vraiment créé ? Où commence et où s’arrête l’apport intellectuel humain ?
• Prolifération d’outils open source non contrôlés : De nombreuses IA génératives sont disponibles librement, rendant presque impossible le suivi des droits ou la traçabilité de leur contenu.
• Risques pour la créativité humaine : En légitimant à tout-va la « propriété » de contenus IA, ne risque-t-on pas d’étouffer l’humain derrière une montagne d’automatismes ?
1. Définir un statut juridique clair pour les œuvres générées par IA
Pour protéger les parties prenantes (créateurs, développeurs, entreprises, utilisateurs), il est nécessaire d’introduire un statut légal spécifique aux œuvres créées par ou avec une IA, avec des critères transparents.
Exemples d’actions :
• Créer une catégorie de "création assistée par intelligence artificielle" dans les lois sur le droit d’auteur.
• Définir légalement le seuil d’intervention humaine nécessaire pour qu’une œuvre soit protégée (ex : intervention significative dans la direction artistique, le prompt, ou la sélection du résultat).
• Établir des formulaires de dépôt de droits d’auteur qui précisent l’usage d’IA et le rôle de chaque contributeur (humain et machine).
2. Imposer la transparence sur les données d’apprentissage
L’un des grands enjeux concerne les bases de données utilisées pour entraîner les modèles. Il faut garantir que les contenus d’apprentissage soient licites, traçables, et respectueux des droits existants.
Exemples d’actions :
• Obliger les éditeurs d’IA à publier une liste non exhaustive mais représentative des sources utilisées pour l’entraînement.
• Mettre en place des audits indépendants pour vérifier le respect des droits d’auteur dans les datasets.
• Instaurer un registre européen ou national recensant les jeux de données d’entraînement, avec une déclaration de conformité.
3. Créer des licences spécifiques aux œuvres IA
Pour faciliter l’exploitation légale des créations IA, tout en protégeant les artistes, il est essentiel de développer de nouvelles formes de licences adaptées aux œuvres générées de manière non humaine.
Exemples d’actions :
• Développer des licences "IA-friendly" inspirées de Creative Commons, qui stipulent les conditions d’usage des créations générées.
• Permettre aux créateurs humains de décider s’ils autorisent ou non que leurs œuvres soient utilisées pour entraîner une IA.
• Intégrer des options de redevance automatique (smart contracts) pour rémunérer les créateurs d'œuvres source utilisées dans les datasets.
4. Mettre en place une traçabilité des créations
Pour savoir si un contenu est issu d’une IA (et si oui, laquelle), une traçabilité claire doit être instaurée, permettant d’assurer la transparence et d’éviter les fraudes ou les usurpations.
Exemples d’actions :
• Intégrer automatiquement un watermark numérique dans les images, vidéos ou musiques générées par IA.
• Développer des systèmes de "carte d’identité numérique" pour chaque création (auteur humain, modèle utilisé, date, type de prompt).
• Utiliser la blockchain pour enregistrer l’origine et le processus de création de l’œuvre de manière immuable.
5. Protéger les artistes et créateurs originaux
De nombreuses IA génératives reproduisent le style, la voix ou les techniques de créateurs existants sans leur accord. Il est urgent d’offrir des mécanismes de protection, de signalement et de compensation à ces artistes.
Exemples d’actions :
• Mettre en place une base de données permettant aux artistes d’interdire l’usage de leur contenu pour l’entraînement d’IA (opt-out).
• Instaurer un système de notification et retrait simplifié pour les œuvres IA reprenant illégalement le style ou l’identité d’un artiste.
• Créer un fonds de rémunération collectif pour les créateurs dont les œuvres ont été utilisées comme base d’apprentissage sans licence claire.
6. Encourager la co-création éthique Homme-machine
Plutôt que de craindre ou de bannir l’IA, il s’agit d’encourager des usages éthiques, collaboratifs et responsables, où l’IA devient un outil au service de la créativité humaine.
Exemples d’actions :
• Financer des résidences artistiques IA, où des artistes collaborent avec des ingénieurs pour explorer de nouvelles formes créatives.
• Lancer des concours ou hackathons dédiés à la co-création homme-IA, en mettant en avant la transparence et l’explication des processus.
• Former les étudiants en art, design, musique ou journalisme à l’usage raisonné de l’IA dans leur pratique créative.
• En 2024, 43% des œuvres numériques vendues en ligne sont partiellement ou entièrement générées par IA (source : Statista).
• 62% des professionnels de la création estiment que leur travail pourrait être imité par une IA dans les 5 prochaines années (source : Adobe Future Lab).
• Moins de 10 pays ont à ce jour une législation spécifique sur les œuvres générées par IA (source : WIPO).
• Le nombre de litiges liés à des créations IA a été multiplié par 6 entre 2022 et 2024 (source : Harvard Law Review).
L’avenir de la créativité est déjà là. Reste à savoir si nous voulons qu’il soit juste, équitable et humainement enrichissant… ou simplement rentable.
Voici une sélection de livres blancs et rapports récents pour approfondir ce sujet passionnant. Bonne lecture !
"L'intelligence artificielle transforme rapidement les secteurs d’activité, mais avec cette révolution technologique viennent des enjeux juridiques complexes. Face à des réglementations en constante évolution et à des risques potentiels pour les entreprises, il est essentiel d'anticiper les implications légales liées à l'IA."
Résultats détaillés de l'enquête du marché français.
Tout savoir sur l'évolution de l'intelligence artificielle au sein des entreprises.
Mettre les progrès technologiques au service des métiers du droit.
Points de vue sur les problèmes de gouvernance de l'IA.
L'objectif de ce livre blanc est de faciliter la compréhension de l'IA pour instaurer un climat de confiance.
"Depuis plusieurs mois, tout l’Internet s’affole sur le sujet chaud du moment : les IA conversationnelles."