Ce livre blanc est, tout comme les logiciels ouverts, le vecteur d’un partage de connaissances et d’expériences issues de contextes très divers.
"En France à la fin des années quatre-vingt, lorsque j’ai commencé ma carrière de développeur, les logiciels libres et open source n’existaient pas. Ils n’existaient pas, car ils étaient très peu visibles ; on avait entendu parler des hackers, d’aventures informatiques dans les universités américaines, d’une fondation du logiciel libre ou gratuit mais concrètement, très peu de choses filtraient jusqu’aux développeurs des SSII* françaises, parfois un bout de code récupéré sur un BBS** que nous pouvions intégrer dans nos développements.
Nous passions donc beaucoup de temps à réinventer une roue qui tournait déjà sans doute ailleurs, peut-être même dans l’entreprise qui occupait le bâtiment juste à côté du nôtre. L’arrivé de l’Internet au milieu des année quatre-vingt-dix a rapidement changé la donne.
Comment aurait-il pu en être autrement ? L’Internet des pionniers, issu de la contre-culture des années 60 et 70, était un moyen de partage, d’entraide et de collaboration, propulsé par des logiciels et des protocoles ouverts."