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L'analyse éthique : nouvel outil d'anticipation des risques

Un livre blanc qui vous explique les avantages de l'analyse éthique, une méthode pour mieux anticiper les risques et les prévenir au sein de son entreprise.

L'analyse éthique : nouvel outil d'anticipation des risques

Introduction ou extrait du livre blanc

"Ne serions nous pas en droit de condamner (au moins moralement) le pilote d’un avion commercial transportant des passagers qui s’est écrasé sous prétexte qu’il a cru que la météo serait bonne alors que ce ne fut pas le cas ?

De la même façon une compagnie pétrolière qui confie sa marchandise à un armateur parce qu’elle lui fait confiance alors que le bateau s’échoue occasionnant ainsi une catastrophe écologique, n’est-elle pas tenue pour coupable de son choix ?

D’une manière générale nous reconnaissons qu’un choix fondé sur une croyance incertaine est répréhensible, et qu’il est préférable voire obligatoire de ne croire que ce qui est dûment justifié.

Ainsi tout choix, d’autant qu’il s’accompagne de conséquences pour les autres et pas simplement pour soi-même, prend une dimension éthique dans la mesure où il repose sur des degrés de certitudes variables qui peuvent faire l’objet d’une évaluation en terme de bien et de mal. Il est mieux de s’appuyer sur des connaissances pour décider plutôt que sur de simples croyances non justifiées, bien évidemment lorsque ces connaissances sont disponibles.

L’entreprise n’échappe pas à ce constat. Elle fait peut être même plus particulièrement l’objet d’une évaluation de ce type dans la mesure où par l’ampleur de son activité elle expose les autres aux conséquences de ses choix.

Du même coup elle s’expose aux risques de sanctions juridiques, mais aussi à la réprobation publique. Grosso modo, l’entreprise qui cherche à accroître ses profits doit se soumettre à une exigence éthique de la responsabilité dans le sens de la « compliance ».

Elle est tenue de s’informer des règlementations diverses et de la loi qui s’appliquent à son champ d’activité. « Nemo censetur ignorare legem », « nul n’est censé ignorer la loi » dit l’adage. Or, si précisément on ne connaît pas l’obligation légale de ne pas ignorer la loi comment pourrait-on l’appliquer ? On voit que cette obligation relève davantage d’une responsabilité, que d’une simple obéissance à l’autorité.

Il y a encore un domaine où la question de l’éthique de la responsabilité se pose pour l’entreprise, mais d’une manière plus problématique. Une entreprise peut être tout à la fois performante, respectueuse de la légalité et néanmoins faire l’objet d’une réprobation éthique.

Les cas sont légion, et ils confirment que deux conditions ne suffisent plus à faire le succès durable d’une entreprise. D’une part, la seule finalité de l’entreprise entendue comme l’accroissement indéfini du profit ne saurait justifier l’indifférence des moyens mis en œuvre pour l’atteindre.

D’autre part, la simple « compliance » de l’entreprise ne la soustrait plus au risque de l’accusation de faute ou de culpabilité. Tout autre condition qui contribue à la réussite de l’entreprise relève généralement du champ éthique comme nous allons le voir. Ce champ éthique fait apparaître un type de risque d’un genre nouveau que l’on peut appeler le « risque éthique » de l’entreprise.

« Ethique » d’abord parce qu’il ne relève pas seulement de la catégorie habituelle du risque compris comme un événement faiblement probable qui peut avoir des effets indésirables voire nuisibles comme le risque d’une catastrophe écologique par exemple ; ou encore le risque que peut constituer l’apparition d’une maladie.

Dans ces cas précis, le risque fait intervenir une dimension aléatoire qui se rapporte à des circonstances qui ne dépendent pas de nous et ne sont pas entièrement prévisibles. Le risque « éthique » correspond davantage à la probabilité d’évènements nuisibles du fait quasi exclusif de la manière dont les personnes se comportent éthiquement.

L’analyse de l’éthique d’entreprise en matière de risque peut ainsi prendre deux voies principales. La première consiste à montrer qu’il est de la « responsabilité » de tout décisionnaire de s’informer scrupuleusement en vue d’anticiper les effets négatifs en apparence imprévisibles et consécutifs à des objectifs que l’on se fixe.

La seconde voie doit prendre en considération un type de risque induit directement par des facteurs comportementaux de nature non éthiques."

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